Les Maisons Nobles :
Maison Hawkwood - Maison Décados - Les Hazat
Maison Li Halan - Maison al-Malik - Maisons mineures
Les Maisons nobles actuelles descendent en droite lignée des dynasties (souvent fictives) qui furent créées lors de la Diaspora pour s'assurer un contrôle sans partage d'une ou plusieurs planètes, grâce à cette forme de souveraineté alors particulièrement en vogue.
Tour à tour affaiblies puis sur le devant de la scène, les Maisons Nobles ne purent jamais être totalement abrogées par la Seconde République - la balance finit même par s'inverser dans les quelques années précédant la Chute, lorsque la République, essoufflée, dut concéder une partie de ses pouvoirs policiers et militaires à une noblesse qui jura alors de la protéger... Nul n'ignore la suite.
Mais de cette époque, seules cinq Maisons sont parvenues à s’imposer et règnent aujourd'hui sur la plus grande partie de l’Espace Humain – sous l’autorité de leur nouvel Empereur, bien entendu. Cependant, les Guerres Impériales ont eu un coût douloureux pour nombre d’entre elles, mineures comme majeures, et tandis que les unes cherchèrent à regagner leur pouvoir d'antan, les autres en profitèrent pour les affaiblir encore un peu plus, pour s'assurer que jamais elles ne puissent se relever...
La vie d’un noble n’a rien de l’idylle oisive à laquelle on pourrait s’attendre : les fiefs doivent être gérés, les rivaux surveillés, les impôts levés et les révoltes écrasées. Bien que le pouvoir à la clé soit considérable, chaque noble garde en permanence une épée de Damoclès au dessus de son dais... Il ne faut donc pas s’étonner si les nobles savent organiser des fêtes comme nuls autres : leurs galas sont somptueux et fastueux, mais ce sont également des lieux d’intrigues, d’insinuations, de coups bas et parfois de duels à l’épée comme au laser. Pour échapper à toutes ces pressions, les enfants nobles s’embarquent souvent pour un voyage dans les étoiles, accompagnés d’un petit entourage d’amis et de compagnons, afin de mieux connaître les mondes sur lesquels ils finiront par régner un jour.
Les cinq
Maisons Majeures (appelées Maisons Royales) sont :
La Maison Hawkwood - Nourris
par
l'orgueil
D'après une plaisanterie commune, les Hawkwood auraient connu plus de hauts et bas qu'une prostituée en apesanteur... Cette raillerie n'est pas totalement dépourvue de vérité : aucune Maison noble n'a jamais été aussi régulièrement près du gouffre que la Maison du Lion - mais celle-ci est toujours en place, et elle tire une grande partie de sa fierté de cet état de fait. Petit à petit, les Hawkwood ont bâti leur fortune, avant de s'engager dans une lutte à mort avec les Décados, mais ils survécurent, rebâtirent leur Maison, avant de sombrer sous les coups de boutoir des raiders Vuldrok... Le dernier affront n'est pas des moindres : si les Hawkwood sont parvenus à placer l'un des leurs sur le trône impérial, Alexius a clairement indiqué qu'il ne ferait pas de sa Maison d'origine une Maison impériale.
Si Lady Victoria Hawkwood, à la tête de la Maison, s'est refusée à tout commentaire, les Hawkwood commencent à s'entredéchirer : les uns fervents admirateurs de l'Empereur, qui finiront bien souvent dans les rangs de la Compagnie du Phénix comme Chevaliers Errants, et les autres qui se plaignent du peu de considération qu'il leur est rendue par Alexius, après tant d'efforts consentis.
Cependant, les Hawkwood restent unis de par leur mode de gouvernement, et tous s'appuient sur la bonne volonté de leurs sujets, récompensés selon leurs bons et loyaux services.
Personnalités : Empereur Alexius Ier, Princesse Victoria Hawkwood, Baronne Morgein Hawkwood (célèbre aventurière), Duc Alvarex Hawkwood (frère cadet de l'Empereur - les anti-Alexius procéderaient volontiers à l'échange).
Notes : Dès sa naissance, un Hawkwood se voit promettre une destinée remarquable, né pour régner. A 5 ans, il peut réciter de tête les exploits millénaires de sa Maison ; à 12 ans, il comprend à quel point celle-ci a influencé le sort de l'univers ; à 16 ans, il ne doute pas un instant que ses actions auront le même impact. Un vrai Hawkwood n'hésite jamais, conscient qu'il est de sa valeur et de sa destinée manifeste, et jamais il ne se rendra. Mais en réalité, il est tellement obnubilé par toutes ces valeurs qu'il en viendra à douter d'être un vrai Hawkwood... En définitive, il existe autant de Hawkwood têtus et orgueilleux que de Hawkwood courageux et charitables - mais tous sont conscients du sens de l'honneur, et le duel est une solution de régler un préjudice fort appréciée. Heureusement, l'Empereur Alexius semble disposer d'un réel talent du compromis - une qualité très rare chez les Hawkwood...
Unités d'élite : les bataillons d'Obun, couramment versés dans la cavalerie et les unités de reconnaissance.
La Maison Décados - Le nid de vipères
Les qualificatifs ne manquent pas pour étiqueter les Décados - retors, mielleux et repoussants étant parmi les plus polis. Pourtant, les Décados ne cessent d'afficher leurs origines terriennes, qui remonteraient d'après leurs dires aux Tsars de l'antique Russie. Mais cette affirmation est largement contestée : certains ne voient à la base de la Maison de la Mante qu'un rassemblement suspect d'espions et d'agents du renseignement... Mais quelle que soit la vérité, une chose est sûre : jamais personne n'a pu croiser de famille aussi étrange.
Selon les Décados, leur excentricité n'est autre que le propre des classes dirigeantes - mais les autres Maisons nobles argueront qu'il s'agit davantage d'un indice de leur insanité et de leurs esprits dérangés ! Toujours est-il que les soirées Décados sont particulièrement courues - et les ragots qui s'en font les échos se propagent des mois durant...
A défaut d'être dignes de confiance, les Décados ont toujours été particulièrement influents : les espions et assassins de la redoutable Agence Jakovian sillonnent les Mondes Connus, et rien ne semble pouvoir leur échapper. Qu'ils aient perdu les Guerres Impériales en a intrigué plus d'un, surtout après qu'ils se soient montrés bons perdants - que peuvent-ils encore mijoter ? Les rumeurs les plus folles abondent déjà...
Personnalités : Prince Hyram Décados (le malade à la tête de la Maison Décados), Duchesse Salandra Décados (numéro deux de la Maison, l'une des maîtresses d'Alexius voire future Impératrice), Baron Nikolaï Décados (a malencontreusement disparu depuis sa défaite face à Alexius lors des Guerres Impériales).
Notes : S'il est un jeu qu'adorent les Décados, c'est celui du masque. Pour comprendre leurs machinations, il est indispensable de parvenir à discerner leur face cachée - mais reste à savoir derrière combien de masques celle-ci est dissimulée... Comme les Hawkwood, les Décados adorent les duels - si ce n'est qu'ils ont une forte propension à la tricherie : lames empoisonnées, boucliers truqués, hologrammes, tout est bon pour gagner. L'une des rumeurs les plus anciennes (et les plus durables) voudrait que les Décados soient en fait des antinomistes, vénérant les démons pour s'arroger le trône impérial - et ces derniers s'en délectent...
Unité d'élite : Les Kosaques, couramment appelés « guerriers zombies » par les non Décados, abominations en armures complètes et aux casques-miroirs, employés pour semer la terreur derrière les lignes ennemies (Référez-vous à la nouvelle Gloire à la Mante ! pour en apprendre davantage sur eux)..
Les Hazat - Honneur & Gloire
Longtemps simples mais efficaces conseillers militaires des Républicains de la Maison Royale Chauki, les Hazat se sont faits ambitieux, jusqu'à décider de prendre de force la place de leurs maîtres, avant de contribuer à la Chute de la Seconde République, le tout grâce à l'appui de la police et de l'armée. Les Hazat (les autres nobles leur refusent de fait le titre de « Maison », les Hazat en ont fait leur marque de distinction) ont toujours compté sur la force des armes, et les militaires ont un poids particulièrement important dans leur société. Chaque Hazat, dès qu'il sait marcher, subit un entraînement martial rigoureux, et dès le plus jeune âge il doit être capable de prouver ses aptitudes et de démontrer son courage. Dîtes à un Hazat que nul n'a pu vaincra « l'abominable Loutre Cornue » de Leminkainen, et aussitôt il fera affréter une navette. Les al-Malik utilisèrent d'ailleurs l'astuce à de multiples reprises lors des Guerres Impériales, et une douzaine de Hazat furent capturés pour s'être rués tête baissée, sans prêter la moindre attention, dans l'espace...
Mais si la finesse des Hazat est souvent moquée, personne n'osera critiquer leur valeur sur les champs de bataille ou l'autorité qu'ils ont sur leurs soldats. Bien qu'ils soient les nobles les plus méprisants à l'encontre de la paysannerie, ils ont su bâtir des liens étroits avec la caste guerrière : chaque Estancia (vétéran distingué) occupe une place de marque dans la société civile, et sa voix peut même s'élever à l'encontre des décisions nobles.
Personnalités : Prince Juan Jacobi Nelson Eduardo de Hazat (à la tête de la famille Hazat régnante), Duc José Alfonso Louis Eduardo de Aragon (l'un des diplomates les plus respectés des Mondes Connus), Baronne Lucinda Dulcinea (commandant en chef de la Garnison Impériale de Stigmata).
Notes : Les Hazat privilégient l'honneur et l'aptitude aux armes, toute autre considération est ignorée. En revanche, toute personne (même ennemie) qui saura montrer de telles qualités gagnera rapidement leur admiration. Mais même si le métier des armes reste typiquement Hazat, certaines familles ont su développer d'autres savoir-faire, aussi bien la diplomatie que la théologie. En revanche, il est une constance : tous les Hazat sont de fervents adorateurs du duel - surtout à l'épée lourde, et sans boucliers énergétiques.
Unité d'élite : Les Derviches, guerriers mystiques employant couramment des pouvoirs psychiques.
La Maison Li Halan - Pilier de la Foi
Le destin des Li Halan est des plus singuliers... Aujourd'hui Maison pieuse et honorable, qui sait se prévaloir du titre de « Détentrice du Mandat Céleste », gardienne des « Mondes Jardins », il fut un temps où ses orgies répugnantes finirent par dégoûter les Décados eux-mêmes. Les rumeurs de commerce avec les démons étaient alors monnaie courante, jusqu'à ce qu'en une nuit, la Maison Li Halan trouva l'illumination et se convertit à la foi de l'Église Universelle.
Depuis, les Li Halan sont un modèle de piété et de dévotion au clergé, combattant les hérétiques comme les esprits de l'Église un peu trop libertins à leur goût - le seul théocrate, Halvor Ier, qui ait d'ailleurs brièvement régné sur les Mondes Connus n'était autre qu'un Li Halan... Toujours est-il que le Patriarche actuel sait compter sur cette noble famille pour prendre conseil.
L'orthodoxie Li Halan s'étend à bien des domaines : l'étiquette y est particulièrement rigide, et nul ne doit tenter de s'élever au-delà de sa position sociale. Les observateurs de l'extérieur ont ainsi beaucoup de difficultés à percevoir la moindre dissidence au sein de la Maison, ce que semblent confirmer les rumeurs de purges régulières. Cette rigidité s'applique également aux serfs et à la roture : il est de plus en plus rare d'entendre parler d'un serf affranchi ou d'un franc sujet parvenu, mais nul ne se plaint, car la Maison Li Halan a su bâtir un imposant service public offert à tous, comme nulle autre Maison ne l'avait fait avant.
Personnages : Prince Flavius Li Halan (à la tête de la Maison), Cardinal Fang Li Halan (conseiller personnel du Patriarche), Duchesse Fativa Li Halan (dont le domaine terrestre n'a de pareil que celui de l'Empereur).
Notes : Les Li Halan sont des adeptes de l'Orthodoxie sous toutes ses formes, et tout comme l'Église, ils désapprouvent fortement le recours au duel. Cependant, il ne faut pas croire que la piété des Li Halan touche au dogmatisme et à la bigoterie - nombre d'entre eux ont su explorer librement les enseignements du Prophète, jusqu'à parfois étudier la théurgie. Reste cependant, malgré les efforts de la Maison, quelques Li Halan qui n'ont jamais dépassé le cap de la Conversion à l'Orthodoxie - on parle de nécromanciens, d'adorateurs des démons, mais la police du Prince veille farouchement...
Unités d'élite : Les commandos Vorox et les Martyrs Cachés, police politique personnelle du Prince (dont l'existence n'est toujours pas attestée officiellement), renommée pour son fanatisme autant que son efficacité.
La Maison al-Malik - La Montagne
intangible
Cette Maison est de loin la plus hermétique, celle que l'on pourra croiser le moins souvent sur son chemin. Ses membres vivent retranchés de leurs sujets, affichant un air distant et visitant rarement leurs domaines - visites au cours desquelles ils emploieront un étrange langage métaphorique que seuls leurs autres compagnons nobles pourront d'ailleurs comprendre...
Le seul lieu où un al-Malik semble à son aise, c'est lors d'une réunion avec des membres de la Ligue Marchande, alliée historique de la Maison. Certains prétendent d'ailleurs que les al-Malik auraient acheté leur titre de Maison Royale grâce à l'argent du commerce, et qu'ils pourraient être impliqués dans la conspiration visant l'émergence d'une Troisième République... Si les al-Malik font tout pour mettre un terme à de telles calomnies, ils ne sont pas moins largement dotés de petits joyaux technologiques fournis par les guildes : leurs boucliers énergétiques seront toujours en parfait état de fonctionnement, leurs rapières seront équipées de vibrolames, et ils disposeront même de machines pensantes portables (qu'il baptisent d'ailleurs curieusement « ordinateurs »...).
Pourtant, les al-Malik ne disposent d'aucun accord particulier avec la Ligue Marchande, et les marchés de Criticorum et d'Istakhr n'égalent pas ceux de Ligueheim - seulement, il y a là-bas certains recoins où les honnêtes acheteurs ne mettront jamais les pieds... Mais quelles que soient les relations entre la Maison al-Malik et les guildes, celle-ci n'en demeure pas moins la plus surveillée de toutes par l'Inquisition - mais à part quelques réprimandes mineures, elle n'a jamais pu être accusée de quoi que ce soit. Les al-Malik aiment d'ailleurs à plaisanter en évoquant la possibilité de verser l'impôt non pas à l'Empire mais à l'Inquisition.
Personnalités : Duc Hakim al-Malik (à la tête de la Maison), Duchesse Yusara al-Malik (son épouse, célèbre mécène), Baronne Salomé ab-Rashman (exploratrice de renom).
Notes : Nombreux sont les nobles à considérer les al-Malik comme les plus passionnés d'entre eux - leurs fêtes sont vibrantes et chaleureuses, tant ils aiment à prendre du bon temps. Cependant, les al-Malik savent rester pragmatiques pour compenser leur appétit de luxe et de paillettes : ils sont souvent bien plus cultivés que tout autre noble, à défaut d'avoir une expérience au combat, et de la sorte, ils n'ont aucune opinion réelle au sujet des duels. Malgré leur réputation, ils ne détestent pas leurs sujets - ils les aiment peut-être un peu trop, et ont tendance à accorder beaucoup de crédit aux théories socialistes de la Seconde République, tout en restant de fervents capitalistes. C'est d'ailleurs leur richesse qui permet aux al-Malik de vivre en dilettantes, et d'imaginer un monde meilleur... D'après les mauvaises langues, c'est justement parce qu'ils évitent autant l'homme de la rue que les al-Malik l'aiment tant.
Unité d'élite : La Ve Légion Noire, composée exclusivement de troupes Ur-Ukar (dont la réputation sordide n'est plus à faire).
« Vae Victis », malheur au vaincu, telle pourrait être la devise des nobles, dont les Maisons Mineures ont été à un moment ou à un autre victimes. Si dix Maisons hissèrent leur étendard au sommet du Sénat de New Istanbul (ex Byzantium Secundus), lors de la chute de la Seconde République, il n'y a guère plus aujourd'hui que cinq Maisons Royales : le compte est simple...
Citons parmi tant d'autres :
- les Caméton, orgueilleux et sans scrupules, qui luttent bec et ongles contre l'Empereur (dont ils sont les plus ardents détracteurs) pour conserver le contrôle policier et politique de Byzantium Secundus ;
- les Van Gelder, ruinés par la Croisade de Vladimir, à présent sinistres assassins à la solde des Décados pour espérer survivre - et leur unique solution est de rester « utiles » à la Mante... ;
- les Juandaastas, probablement les seuls nobles à se soucier réellement du sort des xénomorphes, dont ils prônent activement l'égalité avec les humains ;
- les Trusnikron, maîtres dresseurs et cavaliers sans pareils ;
- les Masseri, dont les terres ont été perdues lors de l'invasion de Daishan par les Symbiotes, aujourd'hui « recueillis » par les Décados ;
- les Chauki, oubliés de l'histoire pendant des siècles après avoir été massacrés par les Hazat, aujourd'hui cachés sur le Monde Perdu de Iver - et qui auraient sans doute mieux fait de le rester, car les Hazat se sont jurés de finir leur sinistre besogne... ;
- les Shelit, étranges cyberfétichistes demeurant sur Hira, froids et calculateurs à l'instar des machines qu'ils vénèrent, alliés et armuriers des Hazat face au Califat Kurgan ;
-
les Torenson, conseillers en étiquette, velléitaires, juges du bon goût...
Aux Maisons Royales, le pouvoir, quant aux Maisons Mineures, les miettes que les premières daignent bien leur concéder - mais comme l'orange, une fois que le fruit a été vidé de toute sa pulpe, chacune de ces Maisons risque un jour de sombrer dans l'histoire, si jamais elle perdait son utilité...